Marathon de Berlin 2009

Marathon de Berlin 2009



Voici le récit du marathon de Berlin de 2009.

Jeudi 17 Septembre


C'est la fin de mon entraînement pour le marathon. Je viens d'effectuer les 7 derniers kilomètres de plusieurs centaines depuis le début de cette année. Je me sens bien mais j'ai un stress récurent depuis dimanche dernier qui me colle au ventre. Suis-je prêt? Vais-je réussir à courrir en moins de 4h?
Le soir il nous faut préparer tout avant d'aller se coucher puisque nous partirons depuis Remscheid pour aller dormir chez Tony à Neustrelitz!

Vendredi 18 Septembre

Après une nuit hachée, je pars pour le boulot. La journée de travail sera courte. Je n'ai qu'une idée en tête : Berlin!! Vers 13h30 je pars pour aller récupérer Becky à la gare de Remscheid. Nous partons vers 14h et nous entendons déjà les annonces à la radio des dizianes de kilomètres de bouchons dans tous les sens. Du coup nous décidons de passer par Hambourg! La route est longue et des bouchons ,nous ont ralentis tout le long. Après quasi 8 heures de route nou nous rapprochons de chez Tony. Bientôt 22h00 et nous voilà arrivé. Nous passons la soirée tranquille sur le sofa à se raconter les dernières nouvelles avec Tony. Une bonne nuit de sommeil nous attend ensuite dans un grand lit!

Samedi 19 Septembre


Petit déj Top! Des fruits et pleins de vitamines. Nous faisons ensuite un tour de Neustrelitz, jolie petite ville. Epigay, le chien de Tony et mascote de tous le monde nous suit à la trace.Vers 12h nous nous décidons à partir pour Berlin où il nous faut cherhcer le numéro de dossart. Bien entendu nous ne pouvons faire la totalité du trajet sans un bouchon. Avant d'arriver nou restons 3/4 d'heures dans un bouchon à cause d'un accident. A l'ancien aéroport de Tempelhof, je retires mon dossard ainsi que le chip pour mesurer le temps et le Tee-shirt de finisher du marathon ( peut-être un mauvais signe avant d'avoir fini... ).
Après notre but est l'hotel avant de retrouver Matthias pour manger en ville. SUr la route c'est l'enfer, le marathon d'Inlineskate à lieu en ce moment et toutes les routes sont barrées de partout. Nous restons coincés plus d'1heures au milieu de gens complétement éxaspérés et énervents.
Finalement nous arriuvons vers 18h à l'hotel et décidons de ne pas aller en ville tellement l'anarchie y règne. Nous nous relaxons à l'hotel et nous trouvons un petit resto qui sert des pates dans le coin.
Ensuite nous polanifions les derniers détails. Avec les problèmes de métro il est bien dificle de savoir quelles lignes il nous faudra pendre le matin. On se fixe un plan qui devrait nous permettre d'arriver à l'heure


Dimanche 20 Septembre

Le Jour J!!

Nous nous levons très tôt : 5h45. Il faut prendre le petit déj au moins 3 heures à l'avance. 6 heures devrait donc être la bonne heure. Quand nous descendons au buffet, déjà beaucoup de coureurs sont au rendez-vous. Il doit y en avoir dans tous les hotels de Berlin. C'est assez drôle de voir comment les gens sont avant le départ. Je me sens assez bien même si la fatigue est là et puis j'ai envie d'en finir car toute la semaine le stress est monté.
Après le petit déj nous voilà parti pour le station de S-Bahn. Nous attendons là-bas près de 25 minutes avant que le premier n'arrive. Quelle mauvais choix!
Après 2 changements nous arrivons enfin à la gare pricipale. Il est 7h45 et nous allons être à l'heure pour le RDV avec Matthias devant le Reichttag.



























Nous voilà enfin avant le départ. Vers 8h15, c'est le dernier moment pour vérifier que chaque partie du corps est huilée , que le dossard est bien accroché et que les gels nutrifiants sont dans les poches.
Nous nous rendons tous les 2 dans les startings blocs. Je suis dans le bloc G, celui des coureurs visant 4h alors que Matthias est dans le bloc C pour les 3h.

Il reste encore 30 min. et c'est long. Les jambes n'en peuvent plus d'attendre. Je me place vers le milieu de mon bloc car il sera toujours temps de doubler les autres par la suite et je ne veux pas partir trop vite. Nous sommes vraiment entassés les uns sur les autres.
A 8h45 ce sont les chaises roulantes qui partent. Ils vont beaucoup plus vite que nous.

A 9h le compte à rebourds rugit et les profis partent. Je sais que ça ne va pas partir tout de suite dans mon bloc. Les gens commencent à marcher peu à peu. et puis sur la gauche je vois que les coureurs du bloc 4h30 nous  doublent!! Super il va falloir tous les redoubler, quelle poisse!

A 9h14 je passe la ligne de départ et j'en ai des frissons de partout... Je lance mon chrono et essaie de partir sur mon rythme de 5h40 au kilo. Il y a du monde partout.




Il faut jouer des coudes pour garder le rythme mais surtout slalomer entre les gens, c'est pas top.
Je pense qu'après quelques kilos cela va s'améliorer mais il n'en est rien, il faudra tout le temps jouer des coudes; Dans les premiers kilos, il me faut me freiner pour ne pas aller trop vite. Je sais comment cela peut terminer après ma mauvaise expérience d'Essen. Au premier ravitaillement j'ai un aperçu de la lutte que cela va être toute la course. Il faut se jeter sur les verres d'eau pour espérer en avoir un et les caniveaux sont remplis d'eau : ca mouille les pieds.

Tout le long du parcours des milliers de gens nous applaudissent et nous encourage ca fait du bien. Plein de coureurs sont déguisés. je croise même Astérix et Obélix!

Au 11ème kilo, j'ai mes supporters qui m'attendent. Tony et Becky sont là pour m'encourager. Et je bouscule un peu tout le monde pour aller les saluer. Ca fait du bien.
Après 15 kilos tout va bien, je double plus de gens qu'ils ne m'en doublent. Au loin je vois les ballons de 4h. Le coureur référence de 4h est parti quelques minutes avant moi, ca veut dire que je suis sur une meilleure base. Mais à chaque ravitaillement je reperds du terrain sur lui...
Et puis il y a beaucoup de français sur le parcours. Il y en a même qui font dun tourisme. Ils courent avec le parcours imprimé et se préocuppent plus des monuments que du parcours :)

Au 20ème kilo j'ai rattrapé les ballons de 4h. Je suis super bien et me dit que les 4h vont être au rdv. J'ai quand même bien des appréhensions pour le passage des 30 kilos car je ne suis jamais aller plus loin à l'entrainement.

A 25 kilos je me sens super bien et me dit que je vais finir un peu plus rapidement mais la chaleur commence à devenir pesante et je ne peux me permettre de louper un seul ravitaillement.

Au 27ème kilos cela commence à faire mal aux jambes. 15 kilos reste-t-il!! J'en prend un coup au moral. J'ai encore le temps de perdre bien du temps. Je croise un français et l'on s'encourage mutuellement pour arriver à finir le marathon.

Les kilos passent et mes jambes fléchissent de plus en plus. J'ai les pieds mouillés et j'ai envie que ca finnisse. Je me sens ralentir mais sais que j'ai encore de l'avance sur les 4h. Peut-être est-ce encore jouable? A partir du 30ème j'essaie de me fixer sur 5h45 au kilos, c'est dur mais j'y parviens presque. Je crois encore au 4h.

Ca devient de plus en plus dur, je pense même à marcher un peu mais réussi au moral à ne pas le faire. Chaque ravitaillement est une délivrance et un gain d'énergie phénoménale. A partir de 35 kilos mon esprit divague un peu mais je réussis à ne pas marcher, le 4h von être durent à réaliser surtout que j'ai envie de m'arrêter à tous les instants...
Que les kilomètres sont longs maintenant. Je vois des gens qui se font soigner tout le long et je n'ai pas envie de tomber comme eux. Il ne reste quasiment plus de kilomètres mais je n'arrive pas à accélerer. Dès que j'hausse un peu le rythme je sens mon coeur qui s'emballe. Les 4h sont fichues alors je fais de mon mieux pour ne pas trop souffrir et accrocher un bon temps.
Au loin se dessinne la Branderburgertor et le dernière ligne droite. Je sais maintenant qu'il ne faut plus que tenir et savourer ces derniers instants. Sur la dernière ligne droite je lève les bras au ciel et de milliers de gens applaudissent c'est une super sensation. J'arrive même à effectuer un léger sprint sur la fin.
Je finis en 4h07! C'est 14 min. de mieux que l'année dernière et je n'ai pas marché! (en excluant les ravitaillements bien sur).
Après la ligne d'arrivée il me faut encore rejoindre les autres qui m'attendent au Reichtag. J'ai du mal à marcher mais me sens relativement bien.
En arrivant au point de rdv j'apprends quez Matthias a réussi 2h58. j'ai encore de la marge pour pouvoir le battre...



Après la course on se repose tant que possible. Avec Becky il nous faut encore faire la route pour rentrer à Düsseldorf et malheureusement ce n'est pas facile car nous nous tapons 2heures de bouchon...

La phase de repos s'est bien passée et après 2,3 jours je n'avais plus mal aux jambes :)
Vivement le prochain, pour les 3h59!










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